De l’autre côté de la route, au Théâtre Michel

lautre côté de la route

De l’autre côté de la route est une pièce dont on sort en ayant rit – de répliques qui font mouche, du comique de situation, de la gestuelle des comédiens – tout en ayant, aussi, réfléchi. Un équilibre pas toujours facile à tenir mais qui, ici, est réussi.

Le thème, d’actualité, n’est pas aisé à traiter sur scène. Il s’agit de pointer les dégâts de l’industrie pharmaceutique et l’irresponsabilité dont elle fait preuve en cachant la vérité sur les effets secondaires de certains médicaments, dans le but unique de faire des profits. Ici, c’est un antidépresseur qui, lorsqu’il est pris par une femme enceinte, entraîne l’infertilité chez l’enfant.

La pièce aborde ce thème délicat en mettant en scène deux femmes : l’une, ancienne chercheuse de renom qui a frôlé le prix Nobel, attend désespérément sa fin dans une maison de repos en Suisse. L’autre, une jeune journaliste abrupte et en colère – façon lanceuse d’alerte – vient l’interviewer sur son rôle auprès du laboratoire qui a commercialisé le médicament.

Leur face à face, tour à tour drôle et émouvant – agrémenté par la présence de personnages secondaires qui font avancer l’intrigue tout en proposant des morceaux comiques – va faire surgir, chez l’une comme chez l’autre, des blessures enfouies et une énergie nouvelle, comme un espoir. Il est question de la maladie donc, du handicap aussi, et de la mort. Et pourtant, l’on rit beaucoup !

Petits bémols : un texte un peu bavard qui aurait peut-être mérité d’être un peu resserré (la pièce dure quasiment 2 heures) et quelques répliques à l’effet comique un peu attendus. Les comédiens, eux, sont impeccables, passant avec habilité du rire aux larmes, et nous avec.

Rires, poésie et modernité au Théâtre des Béliers Parisiens

lapins en retard

Il y a Alice, jeune femme rêveuse, distraite, incertaine et ingénue qui a rendez-vous chez son psy et avec lequel s’engage un dialogue teinté d’absurdité. Il y a aussi Sandra, enquêtrice sur les scènes de crime, insensible et forte tête, pas romantique pour un sou, qui collectionne les aventures et moque les habitudes tranquilles du couple et les promesses effrayantes de la maternité. Elles sont sœurs jumelles, nous dit-on (la pièce nous réserve, à ce sujet, quelques surprises).

Nous les découvrons à des moments de leur vie, au fil de saynètes qui s’enchainent, s’imbriquent et se répondent. Alice et Sandra, que tout oppose, sont jouées tour à tour par la même comédienne. Quatre autres acteurs l’entourent, donnant vie aux différents personnages, ridicules et tendres, qui peuplent leur/sa vie : l’agent Bruno, gros bêta au grand cœur ; la bonne copine Colette et son chéri ; Alex, l’amoureux plein de secrets… Tous changent de rôle comme de chemise.

Au gré de ces petits sketches agiles et rythmés, qui s’enchaînent parfaitement et dont les éléments de décor sont plutôt malins, on aborde, tantôt sur le ton de l’humour féroce, tantôt sur celui de la poésie, des questions existentielles (et qui résonnent plutôt fort aux oreilles des trentenaires) : comment grandir et devenir adulte, se trouver soi-même, s’engager avec l’autre, puis transmettre à son tour, dans un monde d’incertitudes, et parfois, de désespoir ?

C’est très drôle, bien joué, parfois émouvant et plutôt intelligent. A voir jusqu’au 23 janvier, au Théâtre des Béliers Parisiens (18e arrondissement).

Meilleurs voeux ! (très en avance)

Allez ! De retour pour partager une jolie petite pièce, choisie un peu au hasard et à la dernière minute parmi l’offre pléthorique (et pas toujours très heureuse) des petites salles parisiennes.
« Meilleurs vœux », jouée au théâtre de la Contrescarpe (5e arrondissement) jusqu’au 31 décembre prochain, met en scène deux acteurs talentueux (Constance Labbé et Arnaud Lechien, nominés pour les Ptits Molières 2015 qui récompensent les « grands spectacles » des « petites salles »), dans une comédie romantique plutôt fine, drôle et bien écrite.
meilleurs voeuxEn deux mots, nous sommes le soir du 31. Un homme et une femme qui ne se connaissent pas vont se rencontrer « par hasard » et passer cette soirée ensemble (voire plus si affinités). Jusque là, rien de très original. Mais l’intrigue bien ficelée et les dialogues assez savoureux permettent à la pièce de nous accrocher.
Les personnages, un peu paumés chacun à leur manière, ne manquent pas d’humour et de tendresse. L’un, célibataire endurci et dépressif, sur le point de mettre fin à ses jours et l’autre, jeune femme joyeuse et un brin écervelée, déguisée en salade de poulpes, prête à se rendre à une soirée. Tous deux vont évidemment trouver un terrain commun dans leurs déserts sentimentaux respectifs…
Une pièce qui mérite donc de remplir un peu plus !

Une spectacle qui ne manque pas de souffle !

coureur de fondC’est une performance physique incroyable que nous livre l’acteur en baskets Patrick Mons dans son interprétation et sa mise en scène de La solitude du coureur de fond, au Petit Hébertot.

Cette pièce de théâtre est adaptée d’une nouvelle écrite en 1959 par le Britannique Alan Sillitoe. Elle raconte le geste de révolte d’un adolescent des faubourgs envoyé en maison de correction après un cambriolage. Le directeur repère ses talents de coureur et l’inscrit à une course nationale. Au gré de ses entrainements matinaux, le jeune homme échappe quelques heures à l’enfermement et se forge une conscience et un mental de résistant. Le jour de la course officielle, il va jusqu’au bout de sa rébellion intérieure en refusant d’offrir au directeur et à l’institution une victoire pourtant à portée de main.

Seul en scène avec à ses côtés un musicien (saxophone, clarinette), Patrick Mons réalise l’exploit d’interpréter le monologue intérieur de l’adolescent en courant. Une course sur place, chorégraphique et rythmée, qui n’altère jamais ni son souffle, ni son phrasé ni le ton de sa voix. Tout simplement impressionnant ! La complicité avec le musicien est parfaite : les notes donnent le tempo de la course. Les projections vidéos (sur écran, au sol, sur un paravent) complètent une mise en scène très réussie, qui donne à voir cette Angleterre ouvrière et l’atmosphère d’une maison de correction. Le spectateur est à quelques centimètres de l’acteur-marathonien, transporté dans son univers mental et suspendu à son pas et son souffle.

Patrick Mons s’est très sérieusement entraîné pour parvenir à une telle performance sportive et théâtrale (il s’est mis au marathon pour de vrai). Au bout d’une heure (il ne court pas en permanence, mais quasiment), il transpire à peine. C’est le spectateur qui est en nage. Chapeau !

<< Jusqu’au 25 avril, au Petit Hébertot (Paris, 17e)

Derniers films vus (et à voir)

Petit rattrapage côté cinéma, avec une sélection de 3 films sortis ces dernières semaines.

– Déjanté, féroce, hilarant : Les Nouveaux Sauvages, film argentin de Damián Szifron. C’est une succession d’histoires courtes sur l’Argentine d’aujourd’hui avec pour ingrédients la violence, la vengeance, la corruption, la trahison, l’absurde… A chaque fois, les personnages se retrouvent dans des situations où ils perdent pied, entre brutalité gratuite, injustice flagrante, accident… Le réalisateur va jusqu’au bout de ces situations. A la clé, des saynètes tout aussi effrayantes (sur ce qu’elles disent de la société argentine et du genre humain en général) que drôles. Jubilatoire !

– Décalé, drôle et sensible : Vincent n’a pas d’écailles, de Thomas Salvador. Une fable autour d’un super-héros ordinaire dont les pouvoirs surnaturels (Vincent acquiert une force incroyable lorsqu’il est dans l’eau ou mouillé) sont un embarras plus qu’autre chose. Maladroit et taciturne dans la vie, Vincent semble quelque peu inadapté à ce monde. Son pouvoir mystérieux (et qui donne lieu à des situations un tantinet ridicules) va finalement le pousser à la fuite. C’est aussi ce qui va le sauver. Un film lent, très silencieux, qui a pour décor le ruban bleu émeraude du Verdon, et dont s’échappe une belle humanité, de la tendresse et de la drôlerie.

– Poignant et juste : Le dernier coup de marteau, d’Alix Delaporte. Victor, 13 ans, vit avec sa mère dans une caravane posée en bordure de mer, près de Montpellier, avec pour voisins des immigrés espagnols. L’argent manque, Victor fait du stop pour aller au collège, sa mère est atteinte d’un cancer et veut arrêter les traitements. Le père, lui, après des années d’absence, est de retour en ville : chef d’orchestre à l’Opéra de Montpellier. Il sait à peine qu’il a un fils. Victor va l’approcher, lui et la grande musique. Il va y trouver les ressources pour éclaircir l’horizon et inverser le cours du destin. Cette histoire échappe au pathos et à la laideur de la précarité décrite : belles images d’un gamin qui porte un sac à dos bien lourd pour son âge mais qui garde au fond du regard (et dans le sourire) la flamme de l’enfance.

Retour au théâtre : derniers spectacles vus (et à voir)

En vrac, et pour le plaisir de la diversité, passage en revue des derniers show que j’ai vus.

Sebastian Marx, « Un New-Yorker à Paris » : cet Américain qui a choisi la France pour pays d’adoption donne son spectacle au fond d’une péniche parisienne (La nouvelle Seine, quai de Montebello). Attention, ça bouge un peu au passage des bateaux-mouches ! Comme on pouvait s’y attendre, Sebastian Marx a su mettre le doigt sur nombre de manies, tics de langages et habitudes bien françaises. Son stand-up, à l’accent amerloque assez sexy il faut le dire, est bien senti, drôle et ravit le public parisien qui se reconnaît bien là. Mais ce Sebastian Marx est également à l’aise avec des sujets humoristiques plus universels. Prometteur ! Pour les anglophones, il joue également son spectacle en anglais dans la foulée du premier.

Le Souper, au Théâtre de la Madeleine, avec Patrick Chesnais et Niels Arestrup. J’ai assisté à la première de cette pièce, il y a de cela plusieurs semaines. Dans la lignée de Diplomatie (avec le même Niels Arestrup, donnant la réplique à André Dussolier), elle donne à voir un moment clé de l’Histoire de France. Il s’agit cette fois du dîner (imaginé) entre Talleyrand et Foucher, le 6 juillet 1815, après la défaite de Napoléon à Waterloo et son départ en exil. Les Anglais sont à Paris, le peuple  gronde, les deux « faiseurs de rois » doivent décider du régime à donner à la France. Le premier veut le retour de la monarchie, le second la République. Ils vont devoir se mettre d’accord car l’un ne peut rien sans l’autre.
N’ayant pas connu la version, il y a 25 ans, offerte par le duo Claude Brasseur / Claude Rich, je ne peux me livrer ici à une comparaison. Disons simplement que Niels Arestrup nous offre un Talleyrand impeccable en stratège politique et fin négociateur. Patrick Chesnais joue un Foucher moins saisissable, plus instable, un brin espiègle. Le duo fonctionne. Le contexte historique; lui, est rappelé par petites touches, sans lourdeurs.

Une chance inestimable, au Théâtre des Béliers Parisiens : le point de départ est farfelu : un homme est sur le point de se suicider, quand tout à coup, le temps s’arrête. Débarquent, pour le dissuader du pire, Hitler, Cléopâtre et Gérard de Nerval. La rencontre entre ces personnages si différents donne évidemment lieu à des situations cocasses, des décalages, des drôleries. C’est plutôt bien écrit, rythmé, drôle et bien joué !

La maison d’à côté, au Théâtre du Petit Saint Martin : adaptée d’une pièce américaine (The Other Place) créée au off-Broadway en 2011. L’intrigue se noue autour du personnage de Julianna, scientifique à la brillante carrière, qui se retrouve atteinte d’une forme de démence (précisément celle pour laquelle elle a travaillé à mettre au point un traitement). Julianna perd peu à peu ses repères et voit ressurgir, en elle, les démons du passé, à savoir, la disparition de sa fille adolescente il y a dix ans de cela.
En dépit de cette intrigue plutôt bien faite, d’une construction en flashbacks assez intéressante, on reste un peu englué dans des dialogues assez bavards, une psychologie pesante, avec des personnages davantage taillés pour une série que pour le théâtre.

Phoenix

phoenix

Phoenix (film allemand de Christian Petzold) raconte le retour d’une survivante des camps au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Nelly, défigurée par une balle, subit une reconstruction du visage. Elle ne se ressemble plus vraiment. De retour à Berlin, où sa maison a été bombardée et son ancienne vie envolée, elle tente de retrouver son mari, Johnny. Alors qu’elle le localise enfin, lui ne la reconnaît. Mais, terrible ironie, il lui trouve une ressemblance avec … son ex-femme, morte, croit-il. Il lui demande alors de se faire passer pour elle, afin qu’il puisse toucher son important héritage. Nelly se retrouve donc à tenter de ressembler à celle qu’elle fut, avant son arrestation et sa déportation. Un jeu terrible auquel elle se prête pour reconquérir le mari qu’elle aime toujours. Jusqu’à ce qu’elle découvre qu’il la trahit. Scène finale tragique et poignante, où Nelly renaît enfin à elle-même et où la vérité saute à l’oreille et aux yeux du mari coupable.

Un très beau film, qui parvient à renouveler le thème de la Shoah sous l’angle de l’intime, de l’amour trahi et de la perte d’identité.

Diable de Caubère !

caubère

Quelle impression ! Au tomber du rideau, ce soir de semaine, au Théâtre de l’Ouest parisien à Boulogne-Billancourt, je reste un peu sonnée. Ces presque 4 heures de spectacle (entracte compris) où Philippe Caubère est seul en scène pour rejouer sa Danse du diable qu’il créa pour Avignon en 1981 m’ont tour à tour surprise, amusée, fait sourire puis rire à gorge déployée et enfin émue, presque aux larmes.

En jeune trentenaire, je connaissais bien mal Caubère, ce « théâtreux » salué par la critique, qu’il semblait « falloir aller voir ». Je ne suis pas non plus familière du théâtre d’Ariane Mnouchkine. Pourtant, c’est avec délectation, jubilation et grande émotion que j’ai goûté aux tableaux de jeunesse, tantôt comiques, tantôt oniriques ou mélancoliques que peint, sur scène, un Caubère vieillissant mais bondissant. Il n’oublie pas d’improviser un peu, de donner aussi à son public le plus jeune quelques blagues potaches un peu faciles mais fédératrices.

Son spectacle n’est pas un one-man-show dit-il, ni une succession de sketches. C’est en effet bien plus que cela : un voyage entre Marseille et l’au-delà, un conte peuplé de personnages réinventés (De Gaulle, Mauriac, Malraux, Sartre..), et un magnifique hommage à la figure maternelle, qui, depuis la création du premier spectacle, s’en est allée…

Le Temps des suricates : efficace, drôle et sensible

suricatesTrès bon moment passé vendredi dernier, au Théâtre des Béliers Parisiens (18e arrondissement). Le Temps des suricates met en scène ce que le spectateur ne voit jamais (et qu’il est pourtant très curieux de voir) : les coulisses d’un théâtre, pendant une représentation (de Hamlet, en l’occurrence).

Vincent Deniard et Marc Citti campent avec drôlerie et tendresse deux comédiens qui ne jouent jamais les premiers rôles. L’un, encore jeune, ne parvient pas à faire décoller sa carrière. L’autre a connu des débuts prometteurs avant de tomber dans l’anonymat et d’enchaîner les rôles de gardes, serviteurs etc. Il se montre aigri et de mauvaise foi, tout en espérant encore devenir la star des planches qu’il aurait rêvé être. C’est bien écrit, c’est efficace, drôle et tendre à la fois. Ces comédiens ratés (et excellents ici  !) suscitent notre empathie.

Scène finale géniale, où les deux acteurs répètent en coulisses deux extraits clés d’Hamlet, dans l’espoir de remplacer au pied levé le rôle principal pris d’un malaise en pleine représentation. Ils livrent une prestation éclatante, s’y voient déjà… Mais leurs espoirs sont vite douchés… « Sur scène dans 5 min… Gérard dit qu’il va mieux, qu’il peut reprendre »….

Séances de rattrapage

Passage en revue de quelques films vus ces dernières semaines, et qui n’ont pas fait l’objet de billets (mais auraient pu) :

Léviathan, film russe de Andreï Zviaguintsev. Des décors à la fois grandioses et terrifiants (la mer de Barents, au nord de la Russie, rude, tumultueuse, froide, qui recrache sur ses plages les carcasses de baleine) ; un bras de fer perdu d’avance entre un simple garagiste sur son lopin de terre et un maire tout puissant et corrompu, qui veut à tout prix le déposséder de sa maison ; la vodka qui coule à flot pour fêter une victoire, donner du courage, panser les plaies, pousser au pire. Plus le film avance, plus le drame s’épaissit, plus la violence se déchaîne. Puissant et pessimiste.

Still the water, de la japonaise Naomi Kawase. Autre monde : une île japonaise, qui vit au gré de l’océan et de ses tempêtes et au rythme de la nature. Nous y suivons l’idylle naissante entre deux adolescents. Elle, courageuse, décidée, aventurière. Lui, timide, mutique et encore immature. Chacun traverse une période difficile. Elle, l’agonie de sa mère, chamane, très malade. Lui, l’absence de son père retourné vivre à Tokyo et la vie de célibataire légère de sa mère. Les images sont sublimes, le temps comme suspendu. Moderne et intemporelle, cette histoire d’amour nous plonge dans une réflexion sur les grands thèmes : l’amour, la mort, le temps qui passe, l’instant, le passé, l’au-delà…

Mommy, de Xavier Dolan. Encensé par la critique, Mommy devait être un de ces chefs-d’œuvre qui vous scotche longtemps. A moitié vrai seulement dans mon cas. L’histoire de cet ado et de sa mère, duo paumé (bientôt rejoint par un 3e personnage non moins perdu) embarqué dans une tragi-comédie qui finit assez mal, est poignante. Certaines scènes, de violence, de complicité, de liberté retrouvée, de déchirement ou de cruauté vous prennent aux tripes. Dans l’ensemble pourtant, le film ne m’a pas beaucoup surprise (avais-je été trop prévenue ?). Le parti-pris technique (l’écran carré, réduit, pour faire écho au désespoir qui enserre les personnages) est intéressant mais qu’apporte-t-il vraiment au film ? Et il faut aussi s’habituer à l’accent et au patois québecois, qui donnent une tonalité involontairement comique à certaines scènes, du moins à mon oreille.

Magic in the moonlight, de Woody Allen. Dernier opus ma foi agréable et léger, qu’on goûte avec plaisir. On s’amuse à essayer de démasquer, avec le personnage de Colin Firth (très bon dans son rôle d’Anglais arrogant, râleur, rationnel et pessimiste), les « trucs et astuces » de la jolie et prétendue medium Sophie. Un petit morceau de Côte d’Azur ; de l’humour ; l’atmosphère léger des années 20 : voilà quelques un des ingrédients qui font le charme du film, sans oublier les dialogues savoureux et subtils dont Woody Allen s’est fait le spécialiste.